Funestes Carambolages
Editions : Points
Auteur : Hakan Nesser
Pages : 384
Bilan : Il est des histoires qui font réfléchir aux décisions de la vie et à leurs impacts, celle-ci en fait partie ...
Il ne voulait pas renverser ce garçon, c’était un accident. Il a bien
fallu se débarrasser du témoin. Il n’avait pas le choix. Peut-on être coupable
de meurtre sans être meurtrier ? Le commissaire Van Veeteren, accablé par
l’assassinat de son unique fils, se voit contraint de reprendre du service.
Entre deuil et culpabilité, ces deux hommes que tout oppose se retrouvent unis
par le vacarme de la mort.
Il faisait un temps effroyable ce soir-là, il n’a pas vu le
jeune homme, ce n’était pas volontaire. Mais il l’a tué, et il n’a rien dit. Il
est rentré chez lui. Et c’est ainsi qu’il est entré dans un engrenage infernal …
L’ambiance est en accord avec le roman. Des images aux
couleurs froides défilent dans notre esprit à mesure que le récit progresse et
que l’horreur grandit. Même les scènes d’amour, des scènes qui auraient pu être
agréables, restent ternes et salies par les actes du meurtrier. On se trouve
donc entièrement pris dans ce chaos alors que le personnage, en totale perte de
contrôle, se croit maître de lui-même, maître des événements.
Le roman est bien écrit, l’histoire est complète, précise et
intrigante, je n’ai rien à redire là-dessus. Mais je n’ai pas supporté cet
homme qui s’est laissé happer par le crime, qui a cru qu’il réussirait à s’en
sortir en tuant toute personne pouvant le dénoncer, qui s’est cru au-dessus des
lois.
Finalement l’ambiance a été trop froide pour moi, car à aucun moment, je
n’ai pensé à la rédemption pour cet homme.
Et pourtant, en même temps dans chacun de ces actes, on peut
sentir à quel point ils sont dictés par la peur d’être démasqué, mais aussi la
peur de lui-même.
Il n’avait rien prévu de tout ça dans sa vie, il ne pensait
pas que ça pouvait lui arriver, à lui …
Alors lorsque l’accident s’est produit,
cela lui a fait perdre tout jugement réfléchi, il avance sans faire attention
au reste et ne pense plus qu’à sauver sa peau, peu importe comment.
Mon sentiment ? Je n’avais plus envie de lire, plus envie de faire
face à cet homme, il avait pris la mauvaise décision selon moi et je ne voulais
pas le voir s’enfoncer davantage dans sa débâcle … De la pitié, de la peine, de
la colère, je ne sais quel est le sentiment qui domine lorsque je pense à cet
homme, peut-être tous, mais il est fort, et bien présent. Au final c’est
peut-être la peur.
La peur parce qu’il m’a montré que cela peut arriver à n’importe
qui, qu’on peut tous vivre une descente aux enfers sans pouvoir en réchapper,
sans même penser à une solution honnête pour s’en sortir alors qu’on pensait
être quelqu’un de bien.
Avec du recul, je me dis donc que ce roman a fait naître des sentiments plus forts qu'aucun autre, il m'a révoltée face à toutes ses actions, il a fait jaillir de multiples pensées dans mon esprit ...
Je ne sais quoi
conclure sur ce roman, comme vous avez pu le lire, il m’a pas mal chamboulée,
et si l’on y pense, la réflexion que la lecture apporte n’est peut-être pas
plus mal dans des histoires comme celles-ci !
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